La réalité n'est jamais aussi belle que le rêve d'une mère. Gary a connu d'éclatants succès, mais il a vu son oeuvre se heurter à des réticences. La popularité de l'écrivain et sa reconnaissance n'ont pas marché du même pas. Ce n'est pas exceptionnel, et cela s'explique. Les obstacles à une cons
La réalité n'est jamais aussi belle que le rêve d'une mère. Gary a connu d'éclatants succès, mais il a vu son oeuvre se heurter à des réticences. La popularité de l'écrivain et sa reconnaissance n'ont pas marché du même pas. Ce n'est pas exceptionnel, et cela s'explique. Les obstacles à une consécration rapide étaient multiples. Le style de l'homme a pu en être un. La manière du romancier en fut un autre.
Gary a été un extraordinaire raconteur d'histoires et un inventeur de personnages en un temps, l' ère du soupçon , où ces notions, l'histoire, le personnage, étaient réputées périmées. Or pour lui, le récit - l'histoire - n'est pas la part honteuse du roman. Mais c'est se tromper lourdement que de voir en lui, sous ce prétexte, un écrivain conventionnel. La mise en abyme dans Education européenne, la polyphonie des Racines du ciel, la voix narrative fantastique dans La Danse de Gengis Cohn, la dimension autofictionnelle de La Promesse de l'aube et de Chien Blanc, la temporalité dans Les Enchanteurs ou l'inventivité verbale et les dispositifs narratifs d'Emile Ajar ne sont pas précisément des signes de soumission au roman hérité du XIX ? siècle.
Encore faut-il, pour s'en aviser, ne pas passer à côté d'une prose qui mélange les genres, avoue ce qu'elle doit à la poésie et s'autorise toutes les libertés, à commencer par un humour qui a pu déconcerter autant qu'il séduit, parce qu'il va de l'ironie la plus fine au grotesque le plus assumé. Cet humour n'est pas un ornement : il est fondamental. D'une part, il conjure la tentation de l'idéalisme ; de l'autre, il permet de désamorcer le réel au moment même où il va vous tomber dessus .
Le réel, voilà l'ennemi. Gary l'appelait la Puissance . Il a plusieurs visages : guerre, bêtise, vieillissement, solitude Gary est sensible au tragique de l'Histoire et au malheur des hommes. Ca l'agace : J'ai tout le temps mal chez les autres. L'humour est donc une défense. L'imaginaire, un refuge. Nourris de ce siècle, jusqu'à la rage , les livres de Gary ne sont pas des romans historiques.
Ancrés dans l'imaginaire autant que dans l'Histoire, ils relèvent de la mystique littéraire de l'aventure qu'ont illustrée, avant lui, Kessel, Cendrars, Saint-Exupéry, et Malraux bien sûr. Cette conception de l'aventure n'est pas de celles qui produisent une littérature populaire de grande diffusion : elle engage une réflexion sur la condition humaine. L'aventure et l'imaginaire luttent aussi contre une forme particulière de réalité, l'identité.
Chez Gary, le je est une clôture, un piège. Ce qu'il y a de permanent dans son identité l'exaspère. Il lui faut s'évader, courir le monde, muer comme un python, se séparer un peu de [s]oi-même , changer d'identité et vivre d'une vie pseudonyme, au risque de s'y brûler. L'aventure Ajar
Adieu, Gary Cooper - Gary,Romain - Livres
Pléiades - page 2 - Decitre
Romain Gary parle de son livre: Adieu Gary Cooper
L'affaire Romain Gary - Liste de 39 livres - Babelio
Tous les livres de Romain Gary
Romain Gary, Romans et récits, deux tomes de la Pléiade - Boojum
Les livres de l'auteur : Mireille Sacotte - Decitre - 151684
DOC) La Répétition chez Romain Gary
Les livres de l'auteur : Romain Gary - Decitre - 442602
Romain GARY L'Ordre de la Libération et son Musée
Adieu Gary Cooper (Combedie Ambericaine) (French Edition): Gary
Oeuvres Complètes - Histoires Coffret En 2 Volumes
Calaméo - Catalogue Nouveautés Mai 2021 Diffusion Littérature
Les Racines Du Ciel - Littérature
Il mesurait un mètre quatre-vingt-huit, était blond, et on lui avait souvent dit qu'il ressemblait à un très jeune Gary Cooper. C'était le seul gars
La comédie américaine Tome 2 Adieu Gary Cooper - Romain Gary